"Nomade" du Grain de sable à la statue de la Liberté...

Tôt le matin nous quittons le mouillage de White Bay sur l'île de JOST VAN DYKE avec le sentiment d'avoir bien profité des Iles Vierges Britanniques.

Quand je suis séduite par un endroit et que celui-ci s'éloigne de mon regard, je me pose toujours la même question : y reviendrai-je un jour ? Merci à cette paillote très colorée, tapissée de coquillages de nous avoir servi les meilleurs accras de lambis des caraîbes.
14 noeuds de vent de travers, code zéro et grand-voile à postes nous poussent à 9 nds. Nous longeons la côte nord de ST THOMAS et apercevons sur un îlot, une énorme colonie d' oiseaux de mer. Le vent nous ramène dans le cockpit leurs cris et surtout les odeurs de fientes (vive la nature !). Vers 13H00, nous jetons l'ancre sur l'île de CALEBRA. Très vite, nous partons tous les 3 faire la clearance (douane, immigration). Nous commençons à marcher, il fait très chaud, je propose alors de faire du stop. 10 pouces levés, 10 refus. Nous décidons de trouver un taxi, sans succès. Nous louons finalement une " golfette ". Christophe à l'impression de rouler avec les freins bloqués. Nous ferons le tour de l'île à 30 km/h accompagnés d'un bruit de tondeuse épouvantable.

Portoricain embijouté..

Nous découvrirons une très jolie plage populaire où les PortoRicains viennent passer la journée en famille avec d'énormes glacières. Cela nous change des plages presque désertes fréquentées par une clientèle Américaine dont la plupart trempait dans l'eau, assis sur une bouée ou accrochés à une frite, bière ou cocktail à la main...
Nous clôturerons cette belle journée, par un diner au dinghy Dock, une paillote très sympa où nous avons savouré un dessert (HOMEMADE) au chocolat extraordinaire.

Le lendemain, nous appareillons à 07H00 pour la capitale SAN JUAN. Après quelques milles parcourus, nous apercevons au loin les premiers immeubles ainsi que 2 vieux forts. Voilà bien longtemps que nous n'avions pas vu ce genre de paysages. Nous étions plus habitués à la vision de plages bordées de cocotiers ! Christophe appelle les Customs pour signaler notre arrivée. Ne pouvant les joindre, nous décidons quand même de partir découvrir la vieille ville en taxi (chaleur oblige !!!). Nous déambulons dans l'artère névralgique du centre ville sans y être emballés... Les odeurs de cuisine sortant de quelques restaurants ressemblent à la mienne, à base d'ail, tomates et huile d'olive. Nous en profitons pour faire quelques appros car demain nous reprenons la mer pour plus de 48H00 afin de rejoindre les Turks et Caïcos.

Un peu d'histoire :
Au terme de la guerre hispanno-américaine de 1898, l'Espagne céda Porto Rico aux Etats Unis (intérêt militaire, les USA y pocèdent plusieurs bases) . En 1917, l'île cessa d'être une colonie et les Porto Ricains devinrent citoyens Américains. La population est de 4 millions d'habitants, la première langue est l'Espagnol mais l'Anglais est largement répandu. Religion principale catholique.

Quartier des pêcheurs San Juan Porto Rico

Fort San Felipe

Différentes émotions seront ressenties lors de notre navigation de 55 heures entre Porto Rico et le mouillage de Big Sand Cays (Turks et Caïcos). Nous partons avec de très bonnes conditions météo, à 2 reprises, nous seront escortés par quelques dauphins joueurs. Quel plaisir à chaque fois de les regarder, c'est vraiment un moment de grâce. Plus tard, nous observerons la formation de trombe d'eau, OUFF, elles s'écartent de notre route... durant la deuxième nuit, nous serons très impressionnés par un orage, déployant toute sa force par des éclairs ininterrompus éclairant notre route comme en plein jour. Christophe par sécurité rangera tous les instruments électroniques, ordi et téléphones dans le four (au cas où !!!). Ce fut une belle nav et nous apprécierons de jeter l'ancre aux Turks et Caïcos pour nous reposer et profiter d'une baignade bien méritée dans ce superbe mouillage. L'eau est limpide et chaude , on se régale... Le lendemain, nous rejoindrons Cock Burn pour la clearance. En chemin la nature nous offrira une belle dorade coryphène (j'ai toujours un peu de mal à voir l'agonie de ce poisson qui passe par plusieurs couleurs magnifiques avant de lacher prise) et des pêcheurs nous proposeront un seau de petites langoustes américaines pour 50 dollars. Notre congélateur est à présent rempli de petits sacs de poissons et langoustes. L'après midi, nous changerons de mouillage et serons seuls dans ce lagon sublime où nous glissons dans une eau crystaline avec une visi sous marine extra (nous retrouvons les couleurs polynésienne). Nous ne sommes plus très loin de la porte des Bahamas, nous avons déjà un superbe aperçu de ce qui nous attend...