lundi 21 octobre 2013


 Lundi 21 octobre, 09h du matin au mouillage de Fuengirola, le soleil m'accompagne et me réchauffe. Je suis dans le cockpit, Maxence dans le carré, qui commence sa séance de Français et Christophe parti en annexe  rendre la voiture. Les bateaux de pêche sortent faisant tanguer le cata. Voilà le décor est planté,  je vais pouvoir raconter nos dernières étapes et visites...
Nous avançons à présent lentement, à raison de 35 à 40  milles/jour (7 à 8 heures de nav). La porte de l'Atlantique n'est plus très loin, on le sent. Les navigations du matin sont plus fraîches, on enfile nos polaires, que nous retirons assez vite dès que le soleil pointe. Les Fou-de-Bassans ont fait leur apparition (gros oiseaux des mers aux pattes palmées vertes, turquoises dans le Pacifique). L'eau est à20°C.
Cathédrale de Malaga
Depuis quelques jours, nous sommes scotchés dans la baie de Fuengirola pour notre plus grand bonheur. Ce mouillage est d'une tranquillité absolue, en pleine ville, la plage très fréquentée  donne une animation visuelle distrayante depuis le cockpit. Nous ne nous sommes pas baignés depuis un petit moment, l'eau n'est pas très claire et verdâtre. Nous jetons l'ancre dans 3m d'eau sans voir le fond. Après les Baléares et la Corse nous sommes un peu difficiles sur la qualité de l'eau... Nous avons pour voisins des Américains et un Belge. On se salue tous les matins... Oh, ça va bien finir autour d'un verre dans un cockpit... Le voyage c'est un peu ça, l'échange et le partage. Lorsque nous restons un moment au même endroit, les visages nous deviennent familiers, les locaux s'habituent à nous et réciproquement. Un serveur Péruvien très affable, vient souvent nous serrer la main en dégainant son plus beau sourire.
 Nous attendons toujours la fenêtre, le fenestron ou la lucarne pour passer GIBRALTAR (un anticyclone s'est installé sur la route théorique et génère donc des vents contraires, on n'est pas là pour s'embêter ! ). Cette attente nous permet d'écumer la Costa Del Sol et les marinas. Elle porte bien son nom, il fait très beau et le front de mer partout est très bien amménagé.
Maxou et Picasso
Nous avons commencé notre visite par Malaga, son musée Picasso, sa forteresse Maure ALCAZABA, ses rues commerçantes, avons papoté avec un serveur français installé en Espagne depuis 14 ans, qui nous a expliqué pourquoi il y avait autant de résidences fantômes sur la côte Espagnole : cela est dû au blanchiment d'argent ( oups.. on n'est pas les seuls !!! ), des constructions effectuées à la va-vite, avec une main-d'oeuvre peu qualifiée, peu d'acheteurs, bc de mal façons et puis l'abandon...
Pour info, le SMIC en Espagne est de 640 euros et la baguette à 45 centimes.
Bénamaldéna
Marina de Sotogrande
 Ensuite, nous avons eu la curiosité d'aller voir la plus belle marina au monde (d'après les guides nautiques) à Benalmadena, construite autour d'ilôts résidentiels ressemblant à un décor "Disneylien". Très surprenant d'un premier coup d'oeil et faisant toc par la suite... Nous avons poursuivi vers Marbella et Puerto Banus ( Marina la plus chère d' Espagne). Un parking à Yatchs et belles voitures (Masérati, Aston Martin, Ferrari, Porches... ). Belles résidences, hôtels luxueux, beaux jardins, belles filles, à voir, mais ce ne sont pas les ambiances que nous aimons : trop sophistiqué, trop bling bling, trop too much... Nous avons préféré le côté décontracté de TARIFA, un vrai coup de coeur... Sa grande plage, mecque des planchistes, kite surfers et surfers... Sa vieille ville fortifiée aux ruelles étroites très animées et chargées d'histoire,  ses petits bars et restos où l'on aurait aimé s'asseoir partout boire un verre. Comble de tout, nous sommes arrivés en pleine reconstitution historique (bicentenaire de la prise de Tarifa par Napoléon), il y avait des soldats en tenue d'époque partout dans les ruelles donnant encore plus de charme à notre visite. Nous avons assisté de loin à cette bataille et n'avons même pas aperçu le chapeau de Napoléon (bc trop de monde).
Ca va barder !
Une vraie surprise également, le Rocher de GIBRALTAR. On passe du "Ola" au "Hello" en franchissant la douane bien sûr, mais surtout en traversant la piste d'attérissage pour se retrouver côté Anglais. Visite d'une grotte de plus de 200 000 ans, servant occasionnellement de salle de concerts, un tunnel débouchant parfois sur l'extérieur donnant de très beaux points vue sur la mer et le Maroc. Des singes en liberté, qu'il ne faut pas nourrir qui traînent un peu partout. D'ailleurs, nous avons failli enfermer un vieux mâle dans notre coffre : très drôle... Nous nous sommes rendus évidemment à "Europa Point", la partie la plus sud du vieux continent. Nous avons pu constater l'important traffic maritime dans le détroit.
Le clou de notre escapade fût la ville de RONDA dans les montagnes avec son décor et panorama 5 étoiles... Encore un endroit que l'on a eu du mal à quitter... Son histoire, ses ponts, son arène, ses musées, ses ruelles ses..., ses....., ses..... C'est à voir !!! Du village celtique d' "Arunda" à la capitale du royaume Taifa alors nommé "Hisn-Rand-Onda", Ronda a aussi été "Laurus" la romaine. Les Rois Catholiques la récupérèrent en 1485 alors qu'elle composait l'un des derniers bastions du Royaume de Grenade. Un pont impressionnant sépare le centre historique d'un partie plus récente de la ville. (Un peu d'histoire, ça ne fait pas de mal).
Gibraltar
Nous reviendrons volontier en Andalousie, faire des visites culturelles, véritables trésors de la Méditérranée...
La fameuse fenêtre semble s'entrouvir pour la fin de la semaine, peut-être le feu vert pour le départ vers les Canaries, mais chut, les marins sont superstitieux...





Europa Point
2 singes sur le rocher.




Pont de Ronda

Ronda

Ronda

Arènes de Ronda





Pont de Ronda

Couloir de la mort !




vendredi 11 octobre 2013

                                                         Extrait de la soirée Flamenco

jeudi 10 octobre 2013

Après quelques étapes qui nous ont permis de longer les grandes étendues de cultures intensives et la réserve minérale de Gabo de Gata magnifique sierra rocailleuse avec quelques plages  enfin sauvages, le 08 octobre, nous sommes arrivés à Almérimar,  marina très agréable entourée de résidences de vacances vides comme beaucoup d'endroits que nous avons traversé, nous avons  l'impression de jeter l'ancre dans des villes fantômes...
 Nous sommes entièrement d'accord avec la citation de Michel DEOS : "Pour bien aimer un pays, il faut le boire, le manger et l'entendre chanter". Nous suivons ses conseils, nous avons mangé et bu, des tapas,  paëllas, sangrias et avons été épargné de la tourista (pour le moment...).

Cette marina étant bien sécurisée et peu chère, nous décidons de partir 2 jours en voiture vers Grenade, pour visiter et vibrer au son du flamenco et castagnettes...    
Reserve Cabo De Gata
C'est très sympa aussi de prendre de la hauteur et longer le rivage côté montagne. Après 1h30 de route, nous voici dans cette grande ville, nous nous dirigeons directement vers l'Alhambra (signifiant la rouge en arabe en raison de la couleur que prennent les murailles au coucher du soleil) car nous voulons profiter de cette visite unique en son genre, puisque celle-ci fait partie des 7 merveilles du monde et est classée au patrimoine mondial de l'humanité. C'est le plus prestigieux témoin de la présence musulmane en Espagne du VIIIe au XVe siecle. Après quelques heures d'attente, nous pouvons enfin entrer dans les jardins splendides... Plusieurs édifices incroyables (anciennes demeures des rois Maures), nous allons de surprises en émerveillements, des fontaines, des bassins, des mosaïques, des anciennes canalisations d'eaux accompagnent notre visite. Malgré le monde, nous arrivons à savourer ce lieu. Nous avons pris énormement de photos, mais rien ne vaut la réalité.
 A la fermeture, nous quittons ce site lentement, en ayant pleinement conscience d'avoir profité d' un endroit exceptionnel. Nous consacrons notre soirée à un dîner spectacle flamenco aux Jardins de Zoraya. L'agressivité de la danse, les claquements de mains, les chants plaintifs et un guitariste virtuose, nous ont permis de terminer la soirée en beauté. Encore une très belle journée...
 Le lendemain, nous avons sillonné les ruelles étroites, pavées de galets lustrés par l'usure et le temps des anciens quartiers de l'Albaicyn, photographié d'autres monuments et endroits insolites. Nous avons repris la route en traversant  la Sierra Nevada, un parc naturel où se cotoient vignobles, amandiers et oliviers.

Notre escale se termine à présent, nous attendrons des vents portants pour poursuivre notre navigation vers Malaga et Gibraltar, porte d'entrée de l'Atlantique...


Bassins du Generalife







L'Alhambra







Vieux quartier de l'Albaicyn

vendredi 4 octobre 2013

Plage de l'Espalmador (Formentera)
Coincés 5 jours par le vent à Ibiza, nous en avons profité pour trouver un pressing, faire des appros, petits restos et grands gorgeons de sangria, faire les boutiques pour Maxence et louer une voiture pour découvrir l'intérieur et le littoral. Cette île est entièrement boisée de pins, toutes les anses et les minuscules criques sont exploitées (paillotes, transat et en arrière plan, les blocs touristiques...) que notre Corse est belle et encore préservée, mais jusqu'à quand ? La visite d'une grotte de plus de 100 000 ans, nous à tous emerveillé, par contre le marché hippy au coeur de l'île n'a pas beaucoup plu à Maxence (qui a trouvé cela plutot ringard), les sandales en cuir ce n'est pas son truc... La plupart des vendeurs avaient notre âge, marché très coloré ressemblant à une annexe de BALI...
  Christophe à consacré également une journée complète à démonter la pompe du déssalinisateur qui ne fonctionnait plus. Les joints changés, YOUPI... l'eau douce arrive. Mais quelques minutes après, nouveau problème, cette fois-ci électrique (mauvaise connexion effectuée au tableau), Christophe reprend tous les fils et pour l'instant tout fonctionne.
  Nous avons continué vers Formentera et avons mouillé dans un magnifique lagon " ESPALMADOR"  zone faisant partie d'un parc naturel. L'endroit est très fréquenté pour la beauté de son lagon et de ses bains de glaises. Quelle belle journée sur ce banc de sable... José, rencontré sur la plage, nous a expliqué avec enthousiasme les qualités de son catamaran catalan sans gouvernail. Le bateau vire simplement en déplaçant son corps vers l'avant ou l'arrière.
  Le lendemain,  après 10h de nav, nous sommes arrivé à CALPE sur la côte Espagnole (encore une station balnéaire à grande échelle), et avons jeté l'ancre face à un énorme piton rocheux, très bon abri pour la nuit. Aujourd'hui 4 octobre, nous sommes dans la Marina D' ALICANTE, soirée resto pour fêter l'anniversaire du Capitaine.
Tout va bien pour nous, à bientôt...
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José et sa Catalane sans gouvernail...


Reserve d'Espalmador

La boue est censée "embellir", c'est raté...

Arrivée sur Alicante

Leçon de chimie en longeant Benidorm...